Examen olfactif
dans le cadre
du test de produit GUT
L’examen olfactif représente une partie intégrante centrale pour l’homologation et la surveillance des revêtements de sol textiles au sein du système de contrôle de l’association GUT. Cette importance n’est pas étonnante, car les odeurs jouent un rôle important dans la vie quotidienne et, lorsqu’il s’agit de locaux intérieurs, elles ont un impact décisif sur le bien-être des occupants. Cette page explique la raison de l’importance de l’examen olfactif, la nature des odeurs dérangeantes qui peuvent devenir de véritables nuisances olfactives ainsi que les origines de celles-ci.
Les odeurs désagréables ou même dérangeantes à l’intérieur peuvent avoir diverses origines. Les lignes suivantes décrivent trois profils olfactifs typiques qui peuvent être liés à la pose de revêtements de sol textiles.
Profil olfactif 1 : « L’odeur du neuf » qui apparaît immédiatement après la pose du revêtement de sol et qui diminue nettement en quelques semaines.
Origine 1 : Bien connue, « l’odeur du neuf » des revêtements de sol textiles repose essentiellement sur des émissions de sous-produits indésirables pouvant être générés lors de la fabrication des matières premières pour les revêtements/traitements de finition. Ces substances sont facilement détectables analytiquement dans le cadre d’un examen sur la présence de COV. L’association GUT a défini pour ces substances des valeurs limites inférieures au seuil olfactif respectif (voir émissions de COV).
Profil olfactif 2 : Une odeur qui apparaît seulement après quelques semaines ou mois et qui évolue en nuisance olfactive de fond, en fluctuant partiellement en fonction des conditions météorologiques et des températures. Cette odeur persiste dans la plupart des cas sur le long terme.
Origine 2 : Si l’ancienne colle n’a pas été éliminée minutieusement ou si le nouveau support n’a pas été traité suffisamment avec un primaire approprié, l’application de la nouvelle colle peut être suivie par une réaction de décomposition décalée dans le temps. Un tel phénomène produit des émissions secondaires (essentiellement des aldéhydes) dont l’odeur propre est déjà fortement perceptible à de faibles concentrations.
Profil olfactif 3 : Odeur dérangeante atypique avec une note de fond âcre légèrement acide, sans comportement nettement perceptible de décroissance et qui suit en même temps une évolution diffuse temporelle.
Origine 3 : Lorsque l’on effectue un examen de l’air intérieur en relation avec le profil olfactif décrit ci-dessus, on détecte souvent la présence d’isododécanes. Des études ont démontré (cf. Schmidt, 2018 ; Vankann, 2018), que les isododécanes ne sont pas responsables du profil olfactif de façon décisive, mais que celui-ci est essentiellement influencé par une série de précurseurs partiellement instables (composés soufrés) ou par des produits de dégradation (aldéhydes, alcools, acides). Les isododécanes sont cependant un bon indicateur pour montrer que les polymères SBR ont subi des processus de dégradation.
Vous trouverez des informations complémentaires sur les trois profils olfactifs décrits et sur leurs origines dans l’article « Odeurs dérangeantes à l’intérieur – Exemple relatif aux revêtements de sol textiles » (lien)
La combinaison d’une grande diversité de matériaux dans les constructions neuves et lors des travaux de rénovation est telle qu’une « odeur typique de construction neuve ou de rénovation » est inévitable. Ces profils olfactifs s’estompent cependant généralement après quelques semaines pour laisser la place aux odeurs typiques de l’usage quotidien.
La croissance des protestations liées aux odeurs est certainement liée à la construction de plus en plus étanche à l’air des bâtiments en relation avec les économies d’énergie, qui sont souvent réalisées au détriment d’une ventilation hygiénique suffisante et appropriée. Une ventilation correcte et suffisante est en effet un facteur décisif qui permet de réduire et d’éliminer la plupart des odeurs. En présence de substances actives sur le plan olfactif liées à de nouveaux produits et à leur pose et dont les concentrations sont encore élevées au début, une bonne ventilation peut minimiser les nuisances olfactives et accélérer considérablement le processus de déclin.
L’expérience montre qu’avec un comportement adéquat en matière de ventilation, les « odeurs du neuf » des revêtements de sol textiles diminuent sensiblement après les 4 premières semaines et ne sont plus que faiblement ou même plus perceptibles.
S’il arrivait tout de même que chez vous toutes les mesures mentionnées n’aient aucun effet sur une nuisance olfactive persistante, vous pouvez faire examiner votre moquette après un entretien conseil approfondi pour déterminer l’origine de l’odeur dérangeante. Toutes les odeurs dérangeantes ne sont pas directement imputables à un vice du revêtement de sol livré.
L’expérience montre que les trois causes essentielles de l’apparition de nuisances olfactives sont celles qui ont été décrites précédemment.
Si vous souhaitez des renseignements supplémentaires, nous vous prions de vous adresser directement à notre bureau à Aix-la-Chapelle :
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Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour un examen olfactif.
Étant donné qu’un examen olfactif repose sur un procédé de test subjectif et que la perception des odeurs est soumise à une fluctuation considérable au sein de la population, l’examen doit être effectué par plusieurs testeurs (panel de nez humains représentatifs d’une population) pour obtenir une évaluation des odeurs pouvant être validée statistiquement.
Les testeurs doivent en outre être en mesure de vérifier s’il existe oui ou non une odeur, et si oui, ils doivent pouvoir déterminer le type d’odeur et son intensité pour finalement l’évaluer en tant qu’odeur dérangeante ou non dérangeante.
L’examen olfactif de l’association GUT est effectué sur la base des référentiels de la norme suisse (SNV 195651) « Textiles ; détermination du dégagement d’odeurs par des finissages ». Lors de ce test, un échantillon rond de matière d’env. 144 cm² est stocké pendant au moins 15 heures dans un dessiccateur hermétiquement fermé (contenance env. 2 l) à une température de 37 °C et avec une humidité relative de l’air de 50 %, qui est régulée au moyen d’une solution saturée de nitrate de magnésium (env. 100 ml).
Au moins 7 (de préférence 9) testeurs évaluent dans ces conditions l’échantillon par une ouverture brève du dessiccateur la nature, l’intensité et le caractère dérangeant de l’odeur perçue. L’intensité de l’odeur perçue est classée selon un système de notes de 1 (inodore) à 5 (odeur très forte). La perception d’une odeur comme dérangeante ou non dérangeante est également notée à l’aide d’une échelle qui va de -3 (odeur très dérangeante) à +3 (odeur non dérangeante). Lorsqu’un testeur a soumis son évaluation, il convient de refermer le dessiccateur et de conserver ainsi l’échantillon pendant au moins 30 minutes supplémentaires dans les conditions susmentionnées. L’examen est considéré comme réussi si l’intensité a été évaluée avec une valeur moyenne des notes qui correspond au moins à 3 et si l’odeur est classée comme non dérangeante en moyenne.
L’examen olfactif représente un complément important des examens chimico-analytiques effectués en laboratoire sur les revêtements de sol textiles. Malgré l’optimisation constante de ces méthodes, les données déduites sont en règle générale insuffisantes pour une détermination précise du profil olfactif global. Car, bien que moins développé que l’odorat d’autres mammifères, l’odorat humain perçoit cependant de nombreuses substances malodorantes, et ce, à partir de concentrations qui sont inférieures aux valeurs seuil qui peuvent être détectées par la méthode analytique. La méthode analytique fournit en particulier des résultats insuffisant en présence d’odeurs générées par des mélanges de substances complexes. En règle générale, une odeur dérangeante ne reflète pas forcément une émission intense de composés organiques volatils et inversement, le dépassement des valeurs limites relatives aux émissions de composés organiques volatils ne vas pas forcément de pair avec une nuisance olfactive.